Shona

Le terme Shona désigne un peuple originaire du sud du Zimbabwe et de langue Bantou.

Le Peuple Shona se répartit sur tout le Zimbabwe entre le fleuve Zambèze et Le Limpopo, à la frontière avec l’Afrique du Sud.

Le pays Shona est le berceau d’un instrument emblématique de l’Afrique: Le Mbira.

Architecture Shona

Le peuple Shona a construit un site emblématique de l’architecture Africaine: Le grand Zimbabwe ( dzimba dza mabwe en langue Shona, « grande demeure de pierre », qui a donné son nom au Zimbabwe).

Ruines du grand Zimbabwe, architecture Shona, vue de la tour conique
Great Zimbabwe – Andrew Moore licence cc-by-sa sur Flickr

La ville a été fondée au XIième siècle et a été occupée jusqu’au XVième siècle. Des restes d’objets chinois retrouvés lors de fouilles montrent que les Shonas commerçaient avec la Chine.

Le grand enclos, Zimbabwe vue de dessus des remparts
Vue du grand enclos , Photo Kai Hendry licence cc-by (flickr)

La ville s’étendait sur 7 km2 et son influence directe s’étendait sur un rayon de 300 km.

« Découvertes » au XIXième siècle par les européens, il était impensable à cette époque que cette ville ait été construite par des africains. Plusieurs théories farfelues ont alors été imaginées pour en attribuer la paternité à des civilisations non africaines, dont les Phéniciens, dont on se demande bien comment ils auraient pu atterrir aux confins australs de l’Afrique!

Musique Shona

La musique Shona est indissociable de son instrument emblématique: Le Mbira

Le Mbira est un lamellophone, constitué de lamelle en acier posées sur une plaque en bois.

Mbira du Zimbabwe Photo: Kevin Spears licence cc-by-nd (Flickr)

On ne connaît pas ancienneté de cette instrument: les instruments les plus anciens étaient entièrement fabriqués en bois et il n’ en reste donc pas de vestiges archéologiques.

Le plus ancien témoignage écrit de l’usage de Mbira provient d’un missionnaire portugais, le père Dos Santos, en 1589:

[Les africains] jouent de cet instrument en frappant l’extrémité d’une lame avec les ongles de leurs poussent, qu’ils laissent pousser pour cette fonction, et ils frappent ces clés avec la même habilité qu’un joueur de clavecin.

Les premiers voyageurs européens à entendre la musique du Mbira s’accordent pour trouver à cette musique des sonorités proches de la musique occidentale. Les qualificatifs de musique douce et mélodieuse sont fréquents dans leurs écrits, par opposition avec une musique Africaine pour la quelle ils n’éprouvent en général que dédain.

Cela est probablement du au fait que le Mbira est un des rares instruments mélodiques de cette région de l’Afrique, dont l’instrumentarium est largement dominé par les percussions.

D’autre part certains accordages des lames du Mbira peuvent rappeler la gamme majeure utilisée en Europe.

Le Mbira a été adapté à la musique occidentale sous la forme d’un instrument plus récent: La kalimba.

Hugh Tracey alto kalimba
Photo: Dave Howes licence cc-by-sa (Flickr)

En savoir plus sur les différences entre une Kalimba et un Mbira.

Références: « The soul of Mbira » Music and traditions of the Shona people of Zimbabwe » Paul F. berliner – ISBN 978-0-226-04379-1

https://australian.museum/learn/cultures/international-collection/african/mbira-thumb-piano-of-africa/

https://www.britannica.com/art/mbira